Jirô Taniguchi – Quartier lointain
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Fin des années 90 un manga marquait les japonais de son empreinte. Ce bijou mêlant fantastique et nostalgie d’un Japon en mutation accéléré propose à tous les lecteurs un moment de délicatesse et d’imagination. Dix ans plus tard, Casterman édite l’intégrale de Quartier Lointain servie par l’excellente traduction de Kaoru Sekizumi et Frédéric Boilet.
Vous remarquerez l’usage rare de cases dédiées au silence…Curieux, non ? Le réalisateur Jacob Van Dormael souligne avec justesse combien "Taniguchi a développé un langage qui lui est propre par la précision des cadrages, la richesse des personnages, le mouvement des gestes suspendus, par l’importance des points de vue lorsque l’œil du narrateur épouse celui du personnage ou au contraire s’en écarte pour montrer ce que le personnage ne peut voir. Il nous fait rêver par l’importance des vides, en faisant exister ce qui est au-delà de la case, ce qui ne nous est pas montré, Et il donne ainsi le champ libre à notre imagination."
Un excellent choix de lecture de ma libraire, Lucille, de La Suite à Versailles.
Casterman, 2006, 406 pages de textes et dessins pour 26€
Lectori salutem, Patrick